Macross, la série originale – Do you remember love ? – Flashback 2012

Voilà il a fini par sortir et il en aura mis du temps il faut dire. C’est donc à nouveau un billet pseudo interminable que je vous offre ici dans lequel j’espère avoir réussi à vraiment retranscrire mon ressenti. Si je pense que ce post sera surtout lu par des personnes qui ont vu et apprécié la série, j’ai vraiment envie qu’il donnera aussi la motivation à des personnes habitués aux séries contemporaines de la voir (la série à une vingtaine d’année maintenant). Si la majorité des personnes aime faire la distinction avant et après club dorothée pour désigner ou présenter une personne, je trouve ça plutôt mal fait. Un peu dans le même sens que le web, je me sens personnellement comme une génération 1.5 qui serait entre une tranche éduquée par le club et une autre plus tard qui a évoluée avec des séries comme Naruto; et il est pour moi important de faire cette distinction car cette génération a tendance à être complètement oubliée face à ces deux grosses parties qui ont se sont faites remarquer par leur importance. Et si j’ai malheureusement l’habitude à faire trop rapidement des liens avec la série dans mes reviews, où seuls ceux qui ont vu la série peuvent réellement comprendre, j’aimerais vraiment que ce billet voir même ce genre de billet concerne spécialement cette « 1.5 » qui regroupe le plus souvent des passionnés qui ont grandi avec l’animation sans avoir suivi un effet de mode plus ou moins certains. C’est donc aussi sous cette note que j’ai écris ce qui suit et peut-être qu’avec un peu de chance, cela donnera des idées à d’autres qui chercheront alors dans ce type d’œuvre un intérêt introuvable dans les séries qui paraissent en ce moment, c’est-à-dire cet aspect où une série à laisser une marque dans l’histoire de l’animation et à permis d’inspirer d’autres réalisateurs. Et avec encore un peu de chance j’espère que comme moi vous chercherez à réfléchir si dans les séries que vous avez déjà regardé auparavant, il n’y aurait pas eu ce clin d’œil ou cette inspiration provenant de ces grandes séries.

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Ce billet sera principalement consacré à la première série sous le nom de Macross – The Super Dimension Fortress apparue en 1982, mais je parlerai aussi de son film associé nommé Macross – Do you remember love ? ainsi que d’une de ses OAV nommée Macross – Flash Back 2012. Si je pense qu’il est nécessaire de le faire, c’est que ces œuvres sont liées entre elles et il est difficile de parler de ces animés appartenant à cet univers et qui ont suivi la série originelle sans parler en même temps de celle-ci. La saga possède bien d’autres éléments (et non, pas seulement Macross Frontier) que je vous invite aussi à découvrir, mais on ne peut malheureusement pas tout dire en même temps; à mon plus grand désarroi. Il me sera aussi parfois difficile de décrire tout le plaisir que j’ai eu avec cette série, de peur de dévoiler l’intrigue à ceux qui ne l’auraient pas vue, quelque chose qui m’a personnellement parfois bien gâché une partie de la force du scénario. C’est donc avec un certaine joie et un peu d’appréhension que je vous invite à entrer dans cet univers qu’est celui de la saga Macross.

Le 17 juillet 1999, une comète s’écrase sur l’île de South Ataria dans le Pacifique. La comète est alors déterminée comme un vaisseau spatial extraterrestre et est étudiée sous un contexte d’unification mondiale difficile, alors que la juridiction de l’île est placée sous le contrôle des Nations unies pendant qu’ils étudient le vaisseau. C’est en janvier 2001 qu’est inauguré et instauré le gouvernement des nations unies de la Terre tandis que les humains tentent de restaurer le vaisseau spatial nommé alors SDF-1 (Super Dimension Forteress). Alors que le nouveau gouvernement commence à se stabiliser, le SDF-1 baptisé alors Macross finit d’être rénové. Le Macross est inauguré le 7 février 2009, sous les ordres du commandant Global pour réaliser son premier vol spatial; cependant au même moment une flotte extraterrestre zentradine apparaît et le vaisseau fait automatiquement feu. Dans ce contexte surprise, le jeune Hikaru alors ami du chef d’escadrille Focker se verra immiscer dans un conflit sans précédent, où le jeune pilote se verra contraint d’embarquer une jeune civile, Minmay dans le Macross alors qu’il effectue dans l’agitation un saut spatial appelé fold; emportant par la même occasion 56 000 civils rapatriés ensuite à bord du vaisseau. Commence alors le récit du Macross qui tente de revenir sur Terre, d’Hikaru qui ne sait pas quoi faire dans cette situation, de Minmay ainsi que d’autres personnages du vaisseau, mais aussi de la découverte d’un univers totalement nouveau.

Le réalisateur Noboru Ishiguro (milieu) - Le concepteur de mecha  Shôji Kawamori (à gauche d'Ishiguro)  - Le concepteur des personnages  Haruhiko Mikimoto (assis) ainsi le scénariste Kenichi Matsuzaki, le co  mecha designer Katzutaki Miyatake ainsi que l'ancien directeur du studio  Nué, Shigeru Morita
Le réalisateur Noboru Ishiguro (milieu) – Le concepteur de mecha Shôji Kawamori (à gauche d’Ishiguro) – Le concepteur des personnages Haruhiko Mikimoto (美樹本 晴彦) (assis devant) ainsi que le scénariste Kenichi Matsuzaki (松崎 健), le co mecha designer Kazutaka Miyatake (宮武一貴) mais aussi l’ancien directeur du studio Nué, Shigeru Morita (森田 繁)

Cette série de 36 épisodes est avant tout réalisée et dirigée par Noboru Ishiguro (石黒昇), connu pour avoir réalisé avant ça la seconde saison d’Astro Boy en 80 puis plus tard la série Macross ainsi que son film associé mais aussi d’autres grandes séries comme Legend of the Galactic Heroes en 88. La série doit aussi beaucoup à son mecha designer nommé Shoji Kawamori (河森正治) au palmarès actuel impressionnant pour avoir déjà officié dans tous les designs de la saga Macross, mais aussi pour avoir été le directeur de grandes séries comme Vision d’Escaflowne et Aquarion. On peut aussi noter qu’il est actuellement le directeur de l’animation du studio Satelight et qui pour une parenthèse plus personnelle, a été l’un des principaux mecha designer sur Blue Submarine n.6 avec Range Murata (村田蓮爾). Je vous link d’ailleurs rapidement un article sur le personnage de la part du Dino bleu. L’une des particularité de la production de la série a été notamment la présence d’un staff très jeune (certains n’avaient même pas fini leurs examens quand ils commençaient à travailler sur la série, d’ailleurs ils ne les ont pas tous eus du premier coup) mais à la fois très motivé et plein de talent. C’est en 80, alors que Ishiguro travaillait pour le studio Nue , qu’il décida de vouloir faire une autre série dans la veine de Yamato du même studio, le genre SF n’avait alors pas vraiment sa place dans le monde de l’animation et il s’agissait d’un projet ambitieux pour ce studio qui confiait sa première série TV originale dans un nouveau genre à peine né, en collaboration avec le studio Artland. La série est en fait un mélange entre deux concepts dont Technopolis 21C, elle est donc la fusion entre deux anciens projets du staff pour n’en former qu’un, mais en réalité outre l’idée de base; le concept de la série a été en perpétuel changement lors de sa réalisation, ainsi elle se voulait à la base totalement comique (par exemple le personnage du capitaine du vaisseau (Globale) devait être dans l’idée de base qu’un vieil homme obsédé par son équipage, il en restera d’ailleurs un personnel de passerelle entièrement féminin). De même pour la création des autres personnages qui ont été en fait réalisés assez soudainement. Il est intéressant de lire les différentes interviews car on sent vraiment que le staff était vraiment impliqué dans la chose, avec un trop plein constant de nouveaux storyboards qui causa même un retard de diffusion (ils n’ont même pas eu le temps de faire les cellulos de l’épisode 11 ), ce qui est d’ailleurs sûrement une cause de sa qualité. La série a été proposée sous une adaptation américaine dirigée par Carl Macek sous le nom de Robotech et possédant aussi les séries Super Dimension Century Orguss et Super Dimension Cavalry Southern Cross, des séries qui outre leur nom sont en fait bien différentes les unes des autres. Cette adaptation possède un lot particulièrement important de mécontentements selon moi justifiés, notamment avec des dialogues complètement changés allant même jusqu’à modifier la personnalité de certains personnages, le remplacement pur et simple de toutes les chansons japonaises d’origines, ainsi qu’une censure. Ces éléments ont été développés et débattus sur un topic du forum Macross France pour ceux qui souhaiteraient plus d’informations. La série Macross, tout d’abord considérée au Japon comme une copie de la saga Gundam a rapidement été reconsidérée comme une œuvre maîtresse de l’animation et du genre mecha, et est devenue ainsi plus ou moins son rival direct. La série est arrivée en France sous son adaptation occidentale et a été diffusée sur la chaîne 5, maintenant disparue. Actuellement la série originale est disponible avec un coffret collector édité par Declic mais disponible uniquement en occasion.

Macross SDF, une série qui combine plusieurs centres d’attraction (1982)

Ce qui fait la grandeur de la première série Macross est avant tout sa capacité à aborder plusieurs thèmes différents et posséder un univers de fond à la fois très complet et pourtant très ouvert. En effet la série ne se restreint pas à une simple histoire de combats spatiaux sous fond romanesque, non, les relations entre les personnages deviennent rapidement approfondies sans délaisser le coté combatif. En effet, la psychologie et les relations qui opéreront essentiellement autour du héros, Hikaru, forment un partie importante de la série, notamment dans l’intrigue amoureuse qui prend une partie majeure dans l’animé mais aussi avec des personnages secondaires particulièrement bien exploités (mais j’y reviendrai). Le fond militaire prend aussi une envergure importante, tout d’abord dans le rôle d’Hikaru qui deviendra pilote de chasse de l’armée, on prend ainsi son point de vue , son ressenti face à cette guerre, celui d’un pilote qui se trouve en première ligne. Mais on a aussi le point de vue du capitaine Globale ainsi que du lieutenant Hayasé, si la mise en forme d’un contexte politico-militaire ne prendra vraiment place que vers le milieu de la série, il est bel et bien présent et donne encore une autre dimension à l’univers. Mais ceci, c’est sans parler de la touche musicale de la série qui était alors totalement innovante dans l’animation japonaise. Quelque chose qui est maintenant je pense, plutôt dur à saisir étant donné le nombre de série qui se presse de plus en plus à posséder une bande son propre avec un groupe associé. Il ne faut non plus pas oublier le mecha design à l’époque incroyable, mais je reviens sur ces éléments un à un à la suite de ce paragraphe. Voilà ce qu’est donc Macross si l’on ne compte pas non plus son univers qui possède une réelle profondeur et ses autres qualités parfois plus subtiles, et je pense par la même occasion que c’est ce qui manque le plus aux productions actuelles pour vraiment se démarquer, cette capacité à vraiment vouloir approfondir plusieurs points et ne pas uniquement se focaliser sur une chose au détriment de relations plus basiques. Peut être qu’avec la passe difficile que subit actuellement la secteur de l’animation, ce genre de tentative plus hasardeuse qu’un scénario plus classique (mais malheureusement le plus souvent déjà vu et revu) devient difficile à tenter, n’empêche que l’idée n’est pas ici de faire des animes « comme avant » mais plutôt d’avoir des tentatives nouvelles et une volonté plus importante de vraiment aller au bout de ses idées. Je ferme ici cette parenthèse pour en revenir sur Macross. Pour la suite, j’introduirai quelques morceaux de la série pour refléter la touche musicale de la série à travers mon billet.

Parlons d’abord de ce qui fait la force brute de la série Macross, c’est-à-dire tout l’aspect combatif de l’œuvre. Une chose est plutôt triste dans la série Macross, c’est que l’animation a depuis très mal vieillie et ça se sent le plus dans les combats spatiaux. Il m’a fallu quelques épisodes pour m’y habituer, j’ai d’ailleurs aussi eu l’impression d’une évolution en qualité de l’animation plus la série avançait, peut être une évolution des techniques d’animation à l’intérieur des studios a eu lieu mais j’ai eu l’impression que les mechas bougeaient légèrement mieux que dans les premiers épisodes. Si ce n’est évidemment pas maintenant que vous serez époustouflés par l’animation de la série, les combats n’en restent pas moins attractifs voir parfois même impressionnants et tout ceci grâce au travail de mecha design réalisé. Deux grandes choses s’illustrent de ce coté là, tout d’abord la réalisation des valkyries et plus spécialement du VF-1A qui reste plus ou moins le premier vrai vaisseau transformable de l’animation japonaise. Cette mise en œuvre technique offre énormément de possibilités qui ne se contentent alors pas uniquement de l’animation. On assiste ainsi à des combats spatiaux sous la forme traditionnel mais aussi à l’intérieur de croiseurs ennemie, le forme alors ne sera pas la même et cela rend les capacités beaucoup plus intéressantes. Il faut aussi parler du Macross en lui-même qui se verra au fur et à mesure de la série agrémenté d’autres éléments que son canon laser principal. Et là j’ai trouvé le résultat vraiment génial mais plutôt osé de la part du réalisateur, par exemple dans l’utilisation de l’attaque Daedalus qui reste tout de même un des grands moments de ce début de série mais à la fois totalement incroyable, où l’on reste à la fois perplexe mais aussi totalement admiratif. Cette impression repose aussi sur le fait que Macross est aussi ce genre d’animé « à l’ancienne », où l’on hésite pas à faire des explosions gigantesques pour renforcer l’impression d’une grande bataille. Il y a aussi cette manière de lancer 45 missiles d’un coup (dit Itano Circus) que j’apprécie énormément dans celle-ci, renforçant cet esprit complètement abusé de la série et qui donne un résultat tout de même vraiment stimulant. J’ai par contre regretté l’absence de stratégie un poil élaborée, la majorité des conflits respectaient une fin plutôt classique malgré une introduction parfois originale avec notamment à un moment l’infiltration des ennemies dans le macross.

Il faut aussi parler de ce qui fait peut être la chose la plus importante de la série, c’est les relations entre les personnages et surtout du triangle amoureux que forme la relation Minmay – Hikaru – Misa. Ce triangle est essentiellement formé par la contradiction même des deux personnages féminins de la série, Minmay est la caricature de la jeune fille charmante et rêveuse, mais possédant un caractère d’adolescente lui faisant cruellement défaut à certains moments. Misa quant à elle est bien plus mature, voir même trop et a du mal ainsi à faire avancer ce qui ne concerne pas son travail. Hikaru au milieu de ces deux personnages est en quelque sorte perdu face aux nombreux rebondissements que va avoir dans ses relations, mais aussi face au caractère indécis de Misa et enfantin de Minmay. L’intérêt de cette relation arrive là où en fait elle est ponctuée d’évènements forts qui la relanceront continuellement de manière intéressante, notamment avec des déclarations entre les personnages de manière directe ou indirecte. Le fait que Hikaru n’est pas très malin et qu’il n’arrive pas à prendre de décisions va beaucoup jouer sur cet ensemble et là où dans une série normale, on se serait lassé rapidement, Macross arrive à rendre cela prenant sur tous ses épisodes et ce jusqu’à la fin. J’ai aussi l’impression que ça va plus loin, le spectateur semble devoir choisir lui-même entre ces deux personnages féminins, les deux caractères étant contradictoires rendant la tâche plus « facile », et on se retrouve facilement en train de contester tel ou tel choix de Hikaru, comme quoi la relation arrive même à impliquer le spectateur dans son déroulement ce qui est d’ailleurs sûrement l’une des choses les plus admirable dans la série. Il ne faut pas croire non plus que seul ces trois personnages sont intéressants car les autres personnages sont aussi plus ou moins développés donnant eux aussi une touche à la série. Même s’ils gravitent plus ou moins autour de ces trois personnages clés, ils ne restent pas en rade et sont importants dans la série. Certains influenceront même grandement ce triangle amoureux et développeront parfois un caractère digne d’un personnage principal (je pense notamment à Kaifun, personnage ô combien symbolique mais plus important encore car il ne changera pas de direction). Il semble aussi que le personnage de Minmay ait été un vrai problème pour le studio lors de la diffusion, notamment car le public voyait en elle l’unique et seule héroïne de la série alors qu’elle se devait d’être uniquement une idole et non pas une héroïne aux yeux du staff. Cela va même très loin quand on voit que la doubleuse de ce personnage sera complètement boudée par son public après la série car ils ne voyaient en elle que la seiyuu. Quelque chose de dommage quand on voit que le personnage de Misa est lui aussi très intéressant voir même plus.

Je parlais de points forts de la série qui nous prennent à vif dans cette série, il faut noter que j’ai trouvé la série assez inégale dans cette intensité. Si certains passages voir même épisodes sont vraiment géniaux, et là je pense tout de suite à l’épisode Burst Point pour ceux qui connaissent la série, d’autres épisodes sont beaucoup moins intéressants. Je ne veux pas dire par là qu’ils ne servent à rien, car au contraire chaque épisode permet de faire avancer le tout mais plutôt qu’il y a clairement des épisodes qui sont beaucoup mieux que d’autres. J’ai aussi été surpris de voir un épisode flashback auquel je ne m’attendais pas, alors que la série n’était même pas à la moitié qui plus est. Chose dommage surtout que l’on nous propose un autre épisode du genre mais beaucoup mieux géré (Phantasm) plus tard, reprenant des séquences passées dans les épisodes précédents mais rassemblées de manière totalement différente et donnant un tout qui est vraiment bien foutu, alors que j’ai zappé l’épisode flashback d’avant, celui-ci figure dans les épisodes les plus intéressants pour moi.

Macross tire aussi son succès pour ce qui fera une grande partie de sa marque de fabrique, c’est-à-dire l’alliance d’une bande-son comportant des chansons Pop avec la série. Quelque chose d’aujourd’hui très repris dans les animes depuis pas si longtemps, avec notamment des séries comme K-on ou Angel Beat! mais il ne faut tout de même pas confondre. Déjà les chansons proposées dans Macross ont du sens dans l’idée où elles sont écrites pour la série et sont en accord avec le contexte. On peut prendre en exemple la chanson Watashi no Kare wa Pilot chanté par Minmay qui sera d’ailleurs l’un des moments importants de la relation dis plus haut, car elle embrouillera Hikaru dans son avis qu’il aura de Minmay. Morceau d’ailleurs complètement repris dans Macross Frontier. Ces chansons qui propulseront sa chanteuse, Mari Ijima (飯島 真理) en haut de la scène au Japon et la fera connaître aussi à l’étranger (elle gagnera plus tard en 2000 un L.A award en tant que meilleur artiste pop malgré les problèmes ajoutés par le fandom); ajoutent une véritable nouvelle dimension à la série. On remarque cependant que Ishiguro ne semblait pas sûr de la réussite de ce concept, les chansons gagnent progressivement en longueur dans la série, au début elle ne dure guère plus de 1 minute 20 ce qui reste très court comparé à ce que l’on peut voir dans les séries actuelles. Je suppose que chacun a sa chanson préférée, de mon coté il s’agit sans contestes de Silver Moon, Red Moon qui est tout de même grandiose. Ces chansons sont beaucoup moins incrustées dans l’action comme on pourrait le voir dans Macross Frontier où les personnages chantaient le plus souvent en plein combat (même si ce sera aussi le cas dans Do you remember love par exemple), ici la plupart des chansons ont vraiment une place à part. Je ne saurais pas dire si c’est mieux ou pas, cependant ces passages sont loin d’être ennuyeux même si j’avais bien aimé l’aspect combiné combat/chant dit avant. Il est aussi intéressant de noter que ces chansons ont en fait été réalisé très rapidement, le staff avouera même avoir écris Watashi no Kare wa Pilot en 10 minutes chrono ce qui me semble tout de même incroyable.

Des petits caméos dans la série faisant sûrement référence au travail d’Ishiguro dans Astro Boy.

Il me faut aussi parler du fond de la série, je veux dire par là de son thème space opéra qu’elle aborde et de ses principes. La background de Macross a été pendant un moment assez obscure pour moi vu le peu d’intérêt que j’adressais à la série, pourtant la série comporte un univers assez intéressant et surtout très complet. Ce qui est intéressant c’est qu’encore aujourd’hui cet univers semble mise à jour régulièrement à travers divers produits dérivés et autres. La profondeur de l’univers de la saga vient déjà de l’histoire assez ouverte de Macross, l’humanité est confrontée à des aliens dont tous les mystères et toute l’organisation sont à découvrir, pour peu qu’ils ne soient pas seuls (ce qui sera d’ailleurs le cas). Certaines choses comme l’aspect mécanique des vaisseaux fera aussi l’objet plus tard après la diffusion de la série de plus de précision (même si on peut sûrement attribuer ça au succès de la série) et la complexité de cet ensemble donne un coté immersif non négligeable pour peu qu’on se laisse prendre dans le jeu. Dans cette esprit il est intéressant de voir que tous les méchants ne sont pas pareils, d’ailleurs j’hésite à utiliser le mot « méchant » car il n’a pas vraiment sa place dans ce contexte. Effectivement les personnages extra-terrestres un peu singuliers possèdent chacun une personnalité propre ainsi qu’un comportement qui y est attaché, quelque chose que l’on ne voit plus vraiment dans les animes d’aujourd’hui où tous les ennemie ont tous la même psychologie, peu importe qu’ils soient 2 ou 300. Ce travail apporté sur ces personnages donnent beaucoup plus de réalisme mais aussi d’opportunités pour le scénario et c’est quelque chose que j’apprécie généralement énormément dans une série, car ça témoigne aussi souvent d’un travail soigné concernant la réalisation des personnages en général. Je disais avant qu’il était difficile de désigner tel ou tel personnage comme étant « gentil » ou pas, étant donné que la série ne verse pas dans le manichéen comme on pourrait le croire. En effet, même si la série possède une sorte de fierté humaniste à quelque moment et où les adversaires sont parfois personnifiés, dans le fond la série possède un vrai contexte de paix et de respect face à la différence. Une chose qui sera d’ailleurs beaucoup plus développée dans la fin de la série mais c’est tout de même un message fort que nous fait passer la série dès son concept de base, quelque chose qui l’on remarque d’ailleurs dans les chansons interprétées, et qui seront d’ailleurs complètement déformées avec la version américaine au plus grand mépris de ce message pourtant majeur de la série. Mais ce n’est pas le seul thème abordé dans la série, car elle aborde aussi d’autres sujets comme la condition de soldat avec l’entrée dans l’armée de Hikaru. Beaucoup de passages seront dédiés dans ce sens, notamment l’aspect psychologique avec ses premiers combats mais aussi face à une opposition entre le désir du personnage de faire valoir ses opinions et de son autorité militaire face à une population vouant une certaine haine sur l’armée. La série abordera aussi les idées de reconstruction et de coexistence, ce ne seront pas des thèmes principaux mais ils seront tout de même développés de manière non négligeable et apporteront de nouveau une nouvelle dimension, des passages forts accentueront d’ailleurs ces sujets au fil des épisodes.

L’humour y est aussi présent mais faisant plus place à un comique de situation plutôt qu’à un humour proprement dit, laissant l’honneur à un coté plus sérieux de la série. Finalement voilà comment je pourrais résumer mon expérience Macross et ce qu’elle est pour moi. Macross est une série qui arrive à jongler entre énormément de thèmes sans pour autant en lâcher un sur la route, si le cœur de la série repose dans les relations entre les personnages et notamment ce triangle amoureux diablement réussi et qui nous tient en halène tout le long et jusqu’à la fin, ainsi que dans ce travail alors innovant apporté dans le mecha design et le soin apporté dans la bande son, la grandeur de ce monument se justifie aussi par sa capacité à réunir d’autres éléments au fond important et malheureusement rarement vu dans le monde l’animation. La question est alors : Est-ce que maintenant, alors que ce concept de robot humanoïde a depuis largement était réutilisé et que nombreuses sont les séries qui utilisent avec plus ou moins (et surtout moins) de qualité des bandes-son comportant des chansons plus pop, la série possède-t-elle toujours son intérêt d’origine ? Pour moi la réponse est clairement et malheureusement non, l’animation vieillissante en est d’ailleurs énormément pour quelque chose, il est inutile de vouloir regarder cet opus pour ses qualités d’antan comme le mecha design qui nous paraîtra maintenant bien pâle. Cependant la série en devient-elle inutile ? Là aussi clairement non, notamment dans cet aspect où elle arrive à aborder avec soin beaucoup d’autres sujets comme on ne le fait plus, mais aussi pour cette relation si bien mise en scène. Il ne faut pas non plus croire que la série est exempte de défauts, j’ai trouvé certains raccourcis un peu facile comme la mariage de Jenius lui aussi très symbolique mais qui tombe un peu facilement et surtout beaucoup trop rapidement. Parfois la série prend aussi un peu son temps et certains passages sont un peu longs, mais elle reste tout de même d’une qualité exemplaire, pour peu qu’on ne soit pas allergique à une animation qui a fait son temps. Je finirais de parler de ce retour aux origines en parlant du pack proposé par Declic Image (qui n’est plus édité), le coffret possède pour bonus un livret ainsi qu’un dvd possédant divers interviews, rétrospective sur l’univers macross, galerie d’images. Il faut aussi noter que la série a été remasterisée et ça donne tout de même un résultat vraiment différent de la version d’origine. Si vous ne connaissez pas les clés de la série, je vous déconseille très très fortement de lire ce livret qui se prend un plaisir non dissimulé de tout vous balancer à la tête, ce que je trouve complètement inutile car si seulement les présentations avaient été complètes elles auraient pu intéresser ceux qui ont déjà vu la série, mais non il s’agit juste de remplir le livret. Par contre les interviews proposées sur le cd sont elles très intéressantes et les quelques documentaires se laissent regarder sans mal pour peu qu’on soit intéressé, les autres vidéos ne m’ont pas beaucoup captivé, notamment avec des extraits sur les autres opus de la saga qui n’apportent pas grand chose.

Macross – Do you remember love ? (1984)

J’avais regardé le film une première fois avant d’avoir vu la série, c’est d’ailleurs ce qui m’avait donné envie de la voir malgré qu’on m’ait prévenu de la différence importante au niveau visuel. Car effectivement DYRL, que les fans appellent plutôt Ai Oboete imasu ka ? est largement plus beau que sa série d’origine alors qu’il n’y a que deux ans qui les séparent. Tout a été revisité, les décors sont splendides et on prend encore maintenant un véritable plaisir à les observer tant ils sont riches de détails, les chara design ont eux aussi été modifiés et ça se voit le plus au niveau des zentradis qui ont tout de même une autre tête. L’animation est aussi devenue beaucoup plus belle, les mouvements des mechas sont plus fluides et là encore on reste perplexe face à cette évolution dans une si courte période. De plus le film possède un scénario indépendant et relativement bien réalisé. Pourtant soyons franc et comme on me l’avait dit à la fin de cette première vue, on ne peut clairement pas apprécier ce film dans sa totalité sans avoir vu auparavant la série. Cela ne veut pas dire que le film n’a pas d’intérêt pour ceux qui ne l’auraient pas vue, le film se suffit à lui-même embarquant même une histoire différente de la série originale et devrait plaire à ceux qui apprécient comme il se doit de la bonne animation, seulement ils seront incapables de comprendre ni même de voir les multiples clins d’œil embarqués dans ce film, et qui après réflexion semble même prouver que le film est clairement dédié aux fans de la série TV.

Car pour comprendre il faut savoir que le film joue principalement sur deux choses, tout d’abord comme je l’ai dit précédemment même si le background du film est le même que celui de la série et reprend énormément d’éléments, le déroulement des faits n’est pas le semblable, par exemple les personnages ne vivent pas la même histoire de la même façon et pourtant dans leur finalité, ça y ressemble. D’ailleurs certains éléments font que le film n’est carrément plus en accord avec le début de la série, DYRL joue donc sur un nouveau terrain mais pourtant il garde beaucoup d’éléments du film. Le film est donc un mélange entre une nouvelle trame mais avec des éléments non négligeables de la série. Ainsi certains ne pourront pas comprendre ce premier baiser avec Minmay au début du film et qui était en fait tant attendu, la fin de Kakizaki qui est beaucoup plus frappante dans la série, la relation qui lie Maximilian et Milia Fallyna et qui est dans le film presque implicite, les quelques comportements du capitaine Global et quelques autres choses. Il y a aussi des éléments qui sont totalement modifiés, notamment sur les relations entre les différentes races d’aliens qui ne sont pas les même et qui rajoutent des nouveaux éléments à cet univers. Ces changements seront d’ailleurs les bases des futures séries de la saga, ne prenant ainsi pas en compte différents éléments présents dans Macross SDF. Mais le film joue aussi et surtout sur une autre note assez intime dans le fond de la série originale, il concrétise énormément de chose qui sont présentes dans les personnages de Misa et de Minmay. Et là il n’y a pas grand chose à dire si ce n’est qu’il y a des scènes qui sont remplies d’émotions et d’attente comme on en fait peu (je pense notamment à cette monté des escaliers qui est tout de même géniale) sur des éléments qui ont fait les moments forts de la série. Avec aussi un dénouement génial qui remet bien en place les différents rôles des personnages et je pense ici au rôle de Misa et de Minmay qui sont plus positionnés, j’imaginais d’ailleurs aux vues des interview que le film allait encore plus descendre Minmay mais il faut croire qu’il avaient peut-être un peu peur du fandom malgré leur volonté.

D’autres éléments sont aussi à noter et qui diffèrent aussi de la série, déjà ce qui m’aura la plus surpris c’est la violence beaucoup plus importante qui se dégage de ce film; sûrement pour renforcer l’aspect réaliste de la guerre. Il ne s’agit pas de violence gratuite et d’ailleurs ce n’est pas seulement ce point que la série accentue, on remarquera aussi que les dialogues sont aussi beaucoup plus crus et je pense notamment à cette phrase de Minmay : « J’espère que tout le monde mourra sauf nous », ce n’est pas une phrase dite au hasard et ça retranscrit bien cette évolution à laquelle procède DYRL. Le film met aussi en place une mise en scène que l’on reverra dans Macross Frontier, le fait que Minmay chante en plein milieu de la bataille et devant le Macross, donnant un effet unique avec le contraste combat / chanteuse et est une de ses scènes qui reste pour moi représentative des séries Macross. C’est peut-être d’ailleurs une de ces scènes cultes de l’animation et qui rend le film encore plus intéressant. Je regrette cependant qu’il n’y ait que cette dualité ainsi que le complexe amoureux qui soient proposés même si ça ne pouvait pas être autrement vu le format, mais passant ainsi à la trappe tous les autres éléments qui rendaient la série bien réalisée, on oublie ainsi toute l’idée de coexistence, le point de vue des zentradis face à la culture est aussi très rapidement montré, tout le ressenti que l’on avait de la guerre semble aussi disparu et si on n’avait pas quelques morts emblématiques, ça l’aurait été totalement. Au profit de ça on nous propose un retour aux sources de l’univers avec une mise en avant de la protoculture, quelque chose de bienvenue malgré le fait que ce soit selon moi un peu facilement proposé, le tout semblant trop simpliste à mes yeux pour une civilisation ancestrale qui a des millions d’années. Une bonne initiative aura été par contre de proposer parfois des dialogues anglais dans le Macross et extra-terrestre lorsque les zentradis parlent pour souligner cet aspect réaliste, comme on peut le voir aussi dans Monster.

Au final ce film reste un bon moment malgré le fait que j’ai du mal à comprendre tout la « vénération » qu’il y a autour. Le film formant un tout, il est un moyen idéal pour tous ceux qui souhaitent s’incruster dans l’univers Macross d’antan sans vouloir s’attaquer à la série. Par contre si vous n’avez pas encore vu la série et que vous le désirez, ce serait une sombre erreur de le regarder, tout d’abord car de un vous ne comprendrez pas toutes les références tout en vous faisant violence car on vous spoilera de nombreux points clés de la série, ensuite car il doit être beaucoup plus agréable de le voir à la suite de la série et dans sa continuité. Mais il reste pour moi encore un modèle d’animation en proposant des décors magnifiques qui font rêver et aussi car il propose des moments et des scènes intenses qui reflètent bien une partie de l’audace de la série.

Macross – Flash Back 2012 (1987)

Cette OAV sortie en 87 conclut ce que l’on pourrait dire comme étant le premier arc de la saga comprenant la série et le film. La majeure partie de cet unique épisode revient sur différents passages de la série et du films, le tout agrémenté par les dix plus belles chansons chantées par Mari Ijima. Les 3/4 de l’épisode revient surtout sur de nombreux éléments de la série et du film, le tout merveilleusement bien couplés avec la bande-son ce qui rend le tout génial pour peu qu’on connaisse bien ces passages. Quelques éléments ont été rajoutés dans ce montage avec notamment des coupages intéressants proposés afin de souligner certaines thématiques de la série, notamment sur la guerre. L’autre partie de l’OAV reprend en fait une suite de la série originale, proposant ainsi un instant assez émouvant qui conclut avec merveille cet arc de la saga. Si cet épisode est précieux pour tous ceux qui souhaitent retrouver la série et le film de manière agréable, il sera totalement inutile pour tous les autres qui n’y comprendront d’ailleurs pas grand chose à moins que quelqu’un veuille écouter la musique tout en se contrefoutant de la série mais voulant tout de même une animation derrière (illogisme).

C’est ainsi que je termine ma review de cet arc qui m’aura tout de même fait rêver à certains moments. Si je ne le mettrais comme un sommet de l’animation japonaise à cause de son animation qui a tout de même pris un important coup de vieux et d’une réalisation laissant parfois un rythme quelque peu saccadé, on ne peut cependant que comprendre son statut de pilier de l’animation. Il est pourtant dommage que la plupart des personnes décrivent Macross que pour son triangle amoureux et sa révolution dans les mecha, car c’est tout de même bien plus que ça. J’invite ainsi encore tous les amateurs de vieilles séries et qui ne l’auraient pas encore vue à la regarder, et à saluer par ailleurs ce merveilleux travail plein de passion de la part de l’équipe qui a travaillé dessus, montrant à quel point comment avec de la motivation et de l’innovation, on peut arriver à un résultat incroyable.

21 réponses à “Macross, la série originale – Do you remember love ? – Flashback 2012

  1. Wouhputaing le pavé.

    Bon, la flemme de lire là (l’est tard tout ça) mais vu que j’aime bien ta conclusion et que tu as tout à fait la démarche que je penses adaptée pour paler de Macross en groupant la série, Ai oboeteimasu ka et flashback 2012, je vais t’indiquer comme source la prochaine fois qu’on m’harcelera pour faire un article sur Macross 🙂

    De ce que tu dis sur Flashback 2012 (lu ça aussi au final), de mémoire la scène finale est surtout ce qui aurait pu/dû être la conclusion de Ai oboete imasu ka?, et aussi pas ce qui aurait dû être la « fin de l’arc » mais la fin de Macross tout court ^^

    Je lirai tout ça demain, juste survolé là, mais l’article a l’air bon :3 (mais euh, sauter des lignes de temps en temps, voire diviser ce billet en 3, ça pourrait/aurait pu être cool non ? Il va faire peur aux néophytes ce pavé, alors qu’il a l’air sympathique dans son contenu ~)

  2. Merci pour le commentaire FFenril. A moins de mon tromper, je pense plutôt que Flashback est belle et bien la « suite » de la 1ère série, ce n’est que dans celle-ci que l’on apprend que Misa prendra commande du Megaroad sur Terre et il n’en a jamais été question DYRL, d’où ce que j’en ai dit.

    Concernant les néophytes, je n’ai pas agit au hasard. Je comprends parfaitement le résultat que ça engendre mais je ne voulais pas me résoudre à prendre les lecteurs pour des assistés qui ont besoin d’un article lu en 3 minutes avec plusieurs pauses pour avoir un début d’envie de regarder une série, il faut tout de même faire preuve d’un minimum d’intérêt face à l’inconnu quand on a un hobby. Après c’est vrai que ça rend parfois la lecture difficile mais il faut comprendre aussi qu’un paragraphe regroupe une idée (logique) et qu’à force de les diviser, l’article paraîtrait vraiment long sur la longueur puis un peu décousu.

  3. Cela fait plaisir de voir un billet aussi imposant sur ces séries. Pour ma part, je ne suis pas un grand admirateur de SDF Macross, qui possède à mon sens trop de longueurs (même s’il compense avec son lot de bonnes idées). Par contre, j’adore Do You Remember Love, qui corrige bien les défauts de l’anime d’origine.

    Quelques précisions utiles :
    – A l’écouter, c’est surtout Shoji Kawamori qui a donné vie à cette série, en imposant les concepts de la guerre non-violente et de l’idôle, et en acceptant de prendre la responsabilité en cas d’échec. J’ignore si nous pouvons lui faire confiance sur ce point. ..
    – SDF Macross est considéré comme une pièce maitresse du mecha, et a effectivement inspiré d’autres artistes ; par exemple pour Eureka seveN, Dai Sato a expliqué que l’équipe voulait créer un compromis entre Gundam, Macross, et Evangelion, qu’ils considèrent comme les instigateurs des 3 grands courants actuels du robotto. Néanmoins, il convient de rappeler que les créateurs de SDF Macross étaient eux-mêmes sous influence, puisque nous retrouvons une forte inspiration de Mobile Suit Gundam 0079 et Uchû Senkan Yamato ; notamment, pour ce dernier, au travers de Bruno Global, fils spirituel du grand Juzo Okita (le même qui donnera naissance aux capitaines de l’Excellion dans GunBuster et du Nautilus dans Fushigi no Umi no Nadia).
    – Robotech ne reprend pas Super Dimension Century Orguss, mais Genesis Climber Mospeada en plus des deux autres séries de la trilogie Super Dimension de Tatsunoko.
    – Misa >>>> Minmay !

  4. Robotech prend bel et bien Orgus dans son pack d’origine, seulement il a été modifié par la suite au même moment où comme tu le dis, ils ont rajouté Genesis Climber Mospeada et Super Dimension Cavalry Southern Cross.

    DYRL qui corrige les défauts, comme tu as pu le lire je ne suis pas entièrement d’accord car il ne représente pas non plus tous les bons points de la série.

    Shoji n’aimait pas Minmay, enfin disons qu’il n’aimait pas ce qu’elle devenait aux yeux du public alors je ne sais pas si ce concept d’idôle n’a pas été ce qu’il ressentait alors. Dire que c’est lui qui a donné vie à cette série, c’est sous-estimé tout l’apport du reste du staff.

  5. Dire que c’est lui qui a donné vie à cette série, c’est sous-estimé tout l’apport du reste du staff.

    A moins que le traducteur ait été une buse, c’est bien ce qu’il a dit devant un public dont je faisais parti, l’année dernière. A l’écouter, SDF Macross, c’était quand même surtout lui.

  6. Je ne sais pas, je n’y étais pas. Seulement à lire les interviews où l’on entend un grand esprit de collaboration et voir aussi dans la série des idées comme l’Itano Circus, ça ne semble pas si simple. Puis cette déclaration fait tout de même part d’une étrange présomption qui n’est pas habituel dans l’esprit des japonais, je suis étonné de lire ce tu dis.

  7. Il a clairement dit qu’il était prêt à assumer l’échec de la série à l’époque, ce qui dénote l’importance qu’il considère avoir pour le projet. Par contre, je suis tout-à-fait disposé à le croire quand il explique avoir poussé pour introduire le concept de l’idôle, dans la mesure où cela se retrouve dans d’autres séries hors-Macross sur lesquelles il a pu travailler ; Basquash, dernièrement.

  8. Il est vrai que la série est vieille et moche niveau graphique, mais certains points particuliers d’animations m’ont plus que bluffer pour du 82 et un studio pauvre.
    L’ayant vu récemment je ne peux qu’approuver tes paroles. La série est parfois construite de manière un peu maladroite, mais cela lui donne un certain charme, et les diverses intrigues prennent vraiment tout leur temps pour se développer et arriver à une conclusion que l’on ne peut pas vraiment deviner à l’avance (et ca j’ai aimé).
    Pour DYRL je suis un peu plus circonspect. Déjà par le faite que Minmay soit beaucoup plus mise en avant, ensuite par les nouveaux rapports entre Zentradi que j’ai trouvé vaguement saugrenues.

  9. Yay! Un article sur Macross!

    Macross est une série que j’affectionne beaucoup pour le côté nostalgie que la série représente pour moi, mais aussi avec le recule (et un revisionnage récent) que je peux avoir maintenant, c’est toujours aussi bon : j’ai perçu la profondeur de la série que je ne pouvais voir quand j’étais petit.

    Une fois adapté à l’idée que la série date de 1982 (c’est dur de se faire aux graphismes) c’est que du bonheur. Le fait que la série ne se repose pas que sur un point du conflit (on a l’origine avec la venue du vaisseau sur terre, le conflit avec les Zentradis, l’ouverture des différents peuples aux différentes cultures, puis enfin la reconstruction tous ensemble) est une grosse force selon moi. J’ai d’ailleurs écrit un billet sur cette série il y a 1 an et demi, si l’envie te dit de remonter le temps sur mon espace de web.

    Bref, tout ça m’a donné envie de revoir la série, en vost cette fois (j’ai pu mettre la main sur le coffret collector en convention pour une poignée de brouzoufs) !

    En ce qui concerne Do you remember love, le film est-il sorti dans nos vertes contrées ?

  10. Non il n’a jamais été édité en France d’après moi (mais je n’ai pas vérifié), d’ailleurs je ne sais même pas s’il existe une traduction française & amateur du film. Edit : Apparemment il y a eu des VHS du film en fait.

    Bon visionnage pour la version originale et content de voir que l’on ait principalement le même point de vue.

  11. Bel article bien complet, qui donne envie de (re)voir la série. Même si je garde un très mauvais souvenir de Minmay. En tout cas, joli pavé (qui fait un peu peur au début, j’avoue). 🙂

    @Namkca: « Do you remember love » est effectivement sorti en VHS en France, chez Shuriken (TF1 / AB Video). Il a également été diffusé au cinéma lors du Cycle Cinemangas qui faisait toutes les grandes villes françaises, vers 1995.

  12. Ça m’a fait vraiment plaisir de lire un billet sur Macross (Hop dans mes favoris ).

    Personnellement Macross est l’un de mes animés phares , celui qui a fait naitre une passion intense pour la science fiction et l’animation japonaise . Comme beaucoup, je l’ai découvert par sa déclinaison très controversé passant sur la cinq ( Au passage l’émission s’appelait  » Youpi ! L’école est finie « , il me semble).
    Ce fut également une excellente idée d’agrémenter le texte de certaines musiques (Tenshi No Enogu, Ai Oboete Imasuka… ), car la musique est indissociable de l’animé.
    Du coup , cela m’a donné envie de faire mon visionnage annuel de DYRL et Flashback 2012, et peut-être même la série.

    Enfin,comme l’as dit Exelen, DYRL a bien été édité en france, mais le trouver relève de l’utopie ( je garde précieusement mon exemplaire que j’ai longtemps cherché )
    Du coup, tu pourrais peut-être nous faire un billet sur Macross +… et macross 2 ( non ce n’est vraiment pas la peine pour ce dernier ).

  13. Merci de vos commentaires. Je pense me procurer la VHS un moment ou un autre, elle ne semble pas si rare que ça. Par contre pour les autres Macross, je ne sais pas j’ai d’autres animes en tête et j’ai déjà vu macross +, je me suis attaqué à M.2 juste pour le fun tout en connaissant sa réputation mais ça n’aurait pas d’intérêt comme tu le sous-entends d’en faire un billet.

  14. Pingback: Samedi matérialiste, comment payer son loyer après tout ça ? « Namkca Animation

  15. Pourquoi faire l’effort de se procurer la VHS de la VF de DYRL? quand on sait comme la traduction est un pur saccage ? Sans parler de la censure… En tant que pur fan, la simple pensée de cette VF me révulse :/ Épargnes-toi donc ce temps et ces efforts que tu pourras ainsi mieux consacrer à des choses qui en valent bien plus la peine… ‘Fin, c’est mon impression en tous cas :]

    L’étape suivante, pour toi, me semble bien sûr Macross Seven qui en dépit de ses apparences de DA pour enfants est peut-être une des œuvres les plus importantes de notre temps : sous la plupart de ses aspects, d’ailleurs, M7 capture bien mieux l’esprit Macross que SDF.

    Je n’ai pas encore pu trouver le temps de m’attaquer _sérieusement_ à Macross, voilà pourquoi il n’y a que Macross Zero de chroniqué sur mon blog mais il faudra bien que je m’y mette un jour – par exemple quand j’aurais fini de parler de First Gundam, ce qui n’est pas tout à fait pour demain… ^^

    Voilà pourquoi je te remercie de ce billet – même s’il m’a fallu plus de trois semaines pour trouver le temps de le lire à tête reposée – : c’est le genre de travail qui entretient une flamme dont aucun fan d’anime ne saurait se passer – et les autres non plus d’ailleurs, mais bon on va dire que c’est un autre problème…

    Au plaisir de te relire :]

  16. « Macross Seven qui en dépit de ses apparences de DA pour enfants est peut-être une des œuvres les plus importantes de notre temps »

    C’est une blague j’espère ? (Oui, ça ne peut qu’en être une, suis-je bête.)

    En tout cas Jevanni, à part Macross Plus, tu as passé le meilleur. Macross II, Macross 7 et ses dérivés (horreur !), Macross F, c’est pas joli joli. Il y a bien Macross Zero mais j’ai l’impression d’être le seul à l’avoir apprécié.
    (C’est décourageant mais dans l’absolu, ça ferait une suite à cet article qui est la première partie de la saga Macross alors je ne vois pas pourquoi tu dis que ça n’a pas d’intérêt ? A moins que tu ne parles de ta motivation ?)

  17. Je ne ferai pas d’article sur Macross 2 car je l’ai trouvé mauvais dès le 1er épisode. Pour les autres pourquoi pas, même si en partie je les ai déjà vus, ce qui m’imposerait de les revoir et je n’en ai pas forcément la motivation en ce moment. Mais ça reste dans mes possibilités, chaque chose en son temps. 🙂

  18. Très bon billet. Le film de 1984 reste une référence incontournable de l’histoire de l’animation et son rôle vis-à-vis de la série télé originelle est parfaitement décrit ici.

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